Les start-ups ont un retard considérable à rattraper en matière de choix du nom de la start-up et de l’identité numérique qui l’accompagne. Outre la présence sur les réseaux sociaux et la réalisation de leur propre site web, cette identité numérique inclut également le choix du bon nom de domaine. Voici la liste des cinq erreurs les plus fréquentes lors du choix du nom de domaine :
1. La start-up ne possède pas son propre nom de domaine
L’interface unique pour les clients et le cœur de la communication reste un site web personnel. Ainsi la start-up agissant en tant que gérant du site peut en définir les contenus et n’est pas tenue de respecter les consignes restrictives d’une société tiers telle que sur Facebook ou l’App-Store. Si elle ne peut pas gérer ses propres contenus, elle risque d’être dépendante de fournisseurs tiers. Dans ce cas, il est impossible de définir les contenus à bloquer ou à censurer ainsi que les contenus visibles par l’utilisateur. La solution : Disposer de son propre hébergement sous son propre nom de domaine.
2. Le nom de domaine ne correspond pas au nom de la société
Le nom de l’entreprise et le nom de domaine doivent impérativement coïncider. Malheureusement, de nombreuses jeunes entreprises s’occupent trop tard de la création d’une adresse adéquate et affaiblissent leur image de marque. Ainsi le service d’envoi de messages courts, Twitter, a débuté avec le domaine twttr.com car il était encore disponible. Mais ils ont rapidement constaté que twitter.com était le meilleur nom de domaine. Six mois après le lancement du service, les fondateurs ont acheté l’adresse à laquelle Twitter est aujourd’hui officiellement accessible.
3. Le nom de domaine est difficile à retenir
Les jeunes entreprises ont tendance à choisir des noms de domaine qui comportent des jeux de mots et doivent sembler unique et ingénieux. Exemples : Le moteur de recherche de camping-cars campanda.fr (la contraction de camping et de panda) ou l’entreprise de logistique tiramizoo.com (de l’italien. „tira mi sù“ = Rends-moi heureux). Mais qui peut retenir ces jeux de mots ?
Le problème : Ce nom de domaine doit faire l’objet d’une publicité coûteuse et agressive ou être clairement expliqué pour que l’on s’en souvienne. Dans le pire des cas, les clients potentiels ne retrouvent plus le fournisseur et se tournent vers des concurrents connus.
Comment éviter cela ? Grâce au principe KISS éprouvé : Keep it simple and stupid (rester simple et concis). Plus le nom de domaine est court et simple, plus il est facile à retenir.
4. La start-up omet de sauvegarder les différentes erreurs de frappe
Si, malgré tout, l’adresse web est composée d’un néologisme, il est important de veiller à inclure les domaines avec erreurs de frappe dans son propre portefeuille. Ainsi les visiteurs trouveront le site web même s’ils saisissent un nom de domaine erroné. L’adresse www.salando.fr envoie directement à la boutique de Zalando.
5. L’extension du domaine est hasardeuse
Lors du choix du nom de domaine, il est important de connaître les conditions associées à l’extension du domaine. Ainsi, certaines extensions comportent des risques imprévisibles. L’extension .ly, connue pour des adresses telles que bit.ly ou visual.ly, est l’extension de la Libye. Les directives gouvernant les marchés publics et les législations locales divergent fondamentalement de celles d’une adresse .com ou .de. La conséquence possible : Une suppression ou un blocage inopiné du domaine par le pouvoir adjudicateur régulé par l’État.
Mais les extensions de domaine qui n’ont aucun lien avec des régions en crise peuvent aussi réserver de mauvaises surprises. Notamment des frais d’hébergement qui augmentent chaque année de façon considérable, comme cela peut être le cas pour les extensions de domaine .hosting et .audio. Des frais annuels de 20 euros peuvent vite se transformer en 300 euros par an.
Sedo recommande d’utiliser comme adresse principale une extension de domaine éprouvée telle que .fr ou .com. Les start-ups doivent ensuite développer leur portefeuille pas à pas et tenir compte de nos conseils pour éviter de commettre les cinq erreurs les plus fréquentes dans le choix du nom de domaine.
Si, malgré tout cela, le nom de domaine souhaité n’est plus disponible, nul besoin de désespérer ou de choisir une autre option de second ordre trop hâtivement. Il est souvent possible de racheter le nom de domaine au propriétaire. C’est souvent lorsque l’entreprise passe du statut de start-up à celui d’acteur reconnu qu’elle a recours à cette option. Cela s’est passé ainsi pour Twitter, Delicious et Facebook.
Sophie Pieck
Senior Business Development Manager
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