Depuis quelques années, des campagnes importantes de sensibilisation à la pollution induite par le jet de mégots sur les trottoirs (donc dans la nature) ornent les panneaux d’affichage. Mais qu’en est-il avec la cigarette électronique ? Le fait de ne pas jeter de mégots est-il pour autant synonyme d’absences de déchets dans la vape. Evidemment pas et c’est ce que nous allons voir. Mais tout n’est pas si noir et ça peut même prendre des reflets verts.
Les consommables des cigarettes électroniques
Une cigarette électronique, c’est avant tout du matériel, lors d’un premier achat mais également des consommables qui peuvent être des fioles en plastique ou des capsules car il existe deux types de cigarettes électroniques ; nous y reviendrons. Dans tous les cas de figure, il y a une batterie. Jamais, on ne va se débarrasser d’un tel dispositif dans une poubelle. La batterie se recycle. C’est ce qu’il y a de plus simple. Il suffit de trouver un point collecte. On ne peut pas dire qu’ils ne soient pas légion. N’importe quel supermarché met à la disposition de ses clients des bacs dans lesquels on peut déposer des piles, tout ce qui fournit de l’énergie ; si vous avez une déchetterie à côté de chez vous, vous pouvez également déposer tous les appareils dans ce genre. Cela va jusqu’aux batteries de voiture ; donc un accu (une pile rechargeable pour cigarette électronique) ou un autre objet diffusant de l’électricité est évidemment le bienvenu. D’autres enseignes, comme certains tabacs proposent aussi la fameuse petite boite de collecte et on peut sans problème insérer tout dispositif produisant de l’énergie. Jusqu’ici, c’est plutôt simple.
Vient ensuite tout ce qui contient à un moment donné l’e-liquide, autrement dit le liquide de vape, celui-là même qui sera vaporisé. En fonction de votre matériel, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Dans la première, vous utilisez un réservoir rechargeable ; vous achetez donc des petites fioles, avec votre goût préféré, le dosage de nicotine qui vous convient. Vous l’insérez dans un clearomiseur, nom barbare du réservoir en question. Pas de soucis, le réservoir s’utilise pendant des années. Par contre, la fiole vide, c’est autre chose. Dans le pire des cas, on peut s’en débarrasser dans la poubelle jaune mais ce n’est pas optimal car il reste toujours des résidus de nicotine qui vont se retrouver en pleine nature.
Par contre, les très bonnes boutiques de cigarettes électroniques, celles qui ont pris conscience de l’enjeu écologique, ont mis au point un service de recyclage pour récupérer les fioles vides. Avant de choisir telle ou telle boutique comme étant votre préférée, demandez au vendeur s’ils pratiquent la récupération des fioles usagées. Si c’est le cas, c’est déjà bon signe par rapport à la politique de la prise de responsabilités de la chaine. Plutôt que de se débarrasser d’une incroyable quantité de plastique dans les déchets prévus à cet effet mais surtout d’une quantité non négligeable de nicotine, ils vont passer par un circuit de dénicotinage et c’est toujours ça de moins que mère nature doit gérer. C’est avec des petites rivières comme ça qu’on fait des grands ruisseaux si chacun y met du sien.
Les capsules des cigarettes électroniques
Vient ensuite la problématique des cigarettes électroniques à capsules également appelées pods. Quand les premières sont arrivées, tout le monde a loué la simplicité d’utilisation mais il fallait bien admettre que c’était au détriment de l’impact écologique. La simplicité d’utilisation est totale : plutôt que de remplir un réservoir avec sa petite fiole, on va insérer une capsule dans la batterie. Aucun remplissage, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sauf que le monde en question, c’est la terre et qu’elle n’aime pas beaucoup les capsules vides, à usage unique. Heureusement, parmi toutes les sociétés produisant des pods, l’une d’entre elles propose une véritable solution. Il s’agit de Blu, et sa fameuse e-cigarette myBlu, qui est de loin la plus green des marques, en plus de proposer des goûts savoureux. Tout d’abord, quelques revendeurs proposent la solution de la récupération des capsules comme certaines boutiques de cigarette électroniques le font avec les fioles vides. Mais ces enseignes sont localisées en région parisienne, c’est loin d’être pratique si on vape sur une e-cigarette Blu en province. Blu a donc mis au point un service de recyclage de cartouche de cigarette électronique par envoi postal. Est-ce que ça fonctionne ? Et comment ! Les frais de port sont pris en charge par Blu et au final, la capsule est recyclée à 97% et les 3% permettent d’alimenter un chauffage local ! Difficile de faire plus green.
Recycler une cigarette électronique, et ses principaux consommables, c’est donc tout à fait possible. L’intérêt de la cigarette électronique par rapport à la cigarette traditionnelle est d’entrée de jeu incontestable. Mais grâce à quelques sociétés qui ont compris l’enjeu écologique, c’est encore moins culpabilisant. Bravo à eux !